Le Bourgogne (SFTP)
Déc 1943 - 1944


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Bibliographie

La mer cruelleLa mer cruelle (The cruel sea).
Nicholas MONSARRAT
Plon - 1951

Ce livre figurait dans la bibliothèque de C. Rougier, sans commentaire.
C'est une introduction vivante aux convois de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale.
Il suit l'équipage d'un escorteur, durant toute la guerre.
En convoi vers MourmanskEn convoi vers Mourmansk (Soldier, sail north)
James PATTINSON
Plon - 1955

Cet ouvrage suit un groupe de cannoniers embarqués sur un navire marchand, lors d'un convoi vers Mourmansk.
Encore plus que le précédent il met en évidence le contraste entre une guerre sans pitié et l'origine civile des volontaires embarqués sur les convois.

Voir extrait ci-dessous.
HMS UlyssesH.M.S. Ulysses
Alistair MAC LEAN
Plon - 1955

Un autre classique, qui suit un escorteur et son équipage.

Extrait de « En convoi vers Mourmansk » James Pattinson. Plon. 1955.

« Les barrages anti-sous-marins s'ouvrirent pour les laisser entrer; ils pasrent les bâtiments qui manœuvraient le filet et mouillèrent dans le loch Ewe. Le filet se referma derrière eux, ils restèrent à l'ancre au pied des collines enneigées et attendirent.

D'autres bateaux frayèrent leur chemin dans le loch, d'autres bateaux enfoncés dans l'eau par leur chargement jetèrent l'ancre eux aussi et se mirent à attendre sous les collines blanches et silencieuses, tandis que les mouettes planaient et piquaient et se querellaient, emplissant l'air du bruit de leurs voix rauques.

Le second maître Donker, appusur la lisse, nota avec satisfaction qu'il y avait parmi les bateaux trois pétroliers; il savait par expérience que les pétroliers étaient les cibles favorites des sous-marins. Et Donker se disait que chaque torpille lancée contre un pétrolier serait une de moins pour le Golden Ray. Et voilà pourquoi il souriait en frottant son kyste de plaisir.

- Les pétroliers, dit le second maître, voilà ce dont je préfère me tenir éloigné. Bateaux infernaux, ritablement infernaux!

Mais ce n'était pas l'avis du canonnier Payne, qui se trouvait à côté de lui. Pour lui, les pétroliers avaient leurs avantages; il avait quelque raison de le savoir, puisqu'il avait navigué sur deux d'entre eux.

- On est bien nourri, dit-il, rudement bien nourri. Rien qui ressemble à cette espèce de pâtée qu'on vous donne sur cette baille. Ils ont des cuisiniers sur les pétroliers - de vrais cuisiniers et de bons logements pour l'équipage.

Le second maître se gratta la gorge et cracha. Son crachat tomba dans l'eau calme du loch et forma des rides concentriques qui s'effacèrent peu à peu.

- Ils peuvent bien se les garder, leurs logements et leur bonne nourriture. On n'y est pas en sécurité. Tu ne vas pas me dire que tu aimes dormir sur dix· mille tonnes d'essence à haute teneur en octane toutes prêtes à se transformer en volcan en éruption.

- Oh! évidemment, répondit Payne, c'est un peu dur pour les nerfs quand on y pense. Interdit de fumer sur le pont et de porter des chaussures cloutées. Le mieux à faire, c'est de n'y pas penser.

- Plus facile à dire qu'à faire.

- Oh! on s'habitue à tout.

Donker, les yeux toujours rivés sur les vaisseaux à l'ancre, tira du puits profond de son expérience de nouvelles informations.

- Il y a un bateau de la Blue Funnel ; ils ont perdu beaucoup de bâtiments d'une manière ou d'une autre. Ils faisaient les lignes de Java et Sumatra, ils étaient nombreux. Du thé! des caisses et des caisses de thé. Ma parole! Celui-là, là-bas, c'est un Harrison - Harrison, T. et J. Je me demande bien lequel c'est; peut-être l'Adviser ou le Settler - de ce modèle-là en tout cas. Ah! regarde celui-là, il appartient à la Strick Line; ils sont loin de leur route habituelle; ils sont plus chez eux dans le golfe Persique. Un des pétroliers est norvégien. Je me demande ce qu'il transporte vers la Russie."





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